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Jules Michelet et la démocratie naturelle
Présentation de l’ouvrage
Cet ouvrage collectif est consacré au cycle naturaliste de Jules Michelet et mène une réflexion sur la pensée écologique du célèbre historien de la Révolution. Publiés entre 1856 et 1868, L’Oiseau, L’Insecte, La Mer et La Montagne sont des essais de vulgarisation scientifique et des hymnes à la nature, mêlant un savoir biologique à des réflexions personnelles, intimes et philosophiques sur le vivant et sur les rapports de l’homme au monde naturel.
Durant le Second Empire, auquel il refusea de prêter serment, Michelet se voit comme un « exilé de l’intérieur » et se tourne vers la nature pour y trouver un apaisement moral, face à une histoire contemporaine tourmentée et violemment décevante. En étudiant les plantes, la vie sous-marine et le monde invisible des insectes, il découvre de nouveaux modèles d’organisation et de sociabilité et redéfinit des notions politiques aussi fondamentales que la liberté, le peuple ou le progrès. Dans le monde naturel, il aperçoit un esprit de justice, une division du travail et un amour universel qui l’invitent à concevoir des subjectivités et des droits non-humains. Dans une prose lyrique et personnelle, Michelet y anticipe certaines découvertes récentes de l’éthologie et de la philosophie environnementale.
Notices :
Paule Petitier est professeure de littérature française à l’uUniversité Paris Diderot. Spécialiste du XIXe siècle et de Jules Michelet, dont elle a écrit la biographie (Grasset, 2006) et réédité avec Paul Viallaneix l’Histoire de France (Éditions des Équateurs, 2008-2009), elle consacre ses recherches à la représentation et à la pensée de l’histoire.
Elisabeth Plas est docteure en Littérature française, rattachée au Centre de Recherche sur le Poétiques du XIXe siècle de l’uUniversité Sorbonne Nnouvelle. Sa thèse est intitulée Le Sens des bêtes. Rhétoriques de l’anthropomorphisme au XIXe siècle (Classiques Garnier) et ses recherches portent sur la représentation de l’animal et du vivant au XIXe siècle.
PRÉFACE 3
« Une révolution se fit en moi ». COmment Michelet en vint à l’histoire naturelle 5
L’alibi naturaliste 15
« Portrait de Jules Michelet en ornithologue » 17
Entre politique et intime : lectures plurielles de L’Oiseau 28
Cartographie des éditions de La Montagne (1868). 48
Une œuvre difficile à cataloguer 48
La démocratie naturelle 67
La pensée écologique de Jules Michelet 68
Méthode et arguments 68
Métamorphoses et devenir animal 81
dans L’Insecte de Jules Michelet 81
La prairie n’est pas le gazon. 90
De la différence en démocratie 90
Le Lucrèce romantique 103
Transformisme et évolution 104
dans les essais naturalistes de Michelet 104
La mise en récit du transformisme dans La Mer 116
Décrire la transformation dans L’Insecte de Michelet 122
Poétiques et politiques de la nature 135
Des hommes et des lieux 136
Réflexion sur la poétique des éléments dans La Mer de Michelet 136
La Mer ou la naissance de la liberté 145
La « vraie fleur du monde » et le « plaisir des tyrans ». 159
Lecture écoféministe de l’histoire naturelle de Michelet. 159
POSTFACE 172
Michelet et les allures de la vie 173
Bibliographie 185